Il partage son temps entre la Belgique et les États-Unis. Ce jour tragique en 2016, il était à l'aéroport de Zaventem pour prendre l'avion à destination des États-Unis. Mais il a refusé de laisser cette journée tourner en tragédie. Pour lui, c'était un déclic pour vivre sa vie pleinement en de se concentrer davantage sur la réalisation de ses objectifs.
Le 30 novembre, Sebastien Bellin sera le dernier orateur de notre Customer Contact Congres. Mais nous nous sommes déjà entretenus avec lui pendant un de ses séjours aux États-Unis.
Le procès des attentats de Bruxelles a pris fin récemment. Quel sentiment en gardez-vous ?
Sebastien Bellin : « Je ressens une énorme gratitude. Le trajet a été long et douloureux, mais regarder droit dans les yeux des 10 terroristes et leur faire comprendre que je suis un survivant, que je suis devenue une meilleure personne, une personne plus heureuse et plus forte qu'avant, cela me donne la force de tourner la page et de continuer. Quant aux terroristes, eux, ils ont échoué sur toute la ligne. Au lieu de me tuer, ils m'ont rendu plus fort. Je ne serai jamais l'une de leurs victimes. Au contraire, je suis un survivant. Pour citer la poétesse américaine Maya Angelou : 'Je peux être changé par ce qui m'arrive. Mais je refuse d'en être réduit.'
Certaines personnes vous voient comme un extraordinaire modèle de résilience. Comment vous voyez-vous après tout ce qui s’est passé ?
« J'essaie d'être un modèle pour mes deux filles. Cela a toujours été ma priorité. Dès le début, je leur ai promis de me reconstruire avec leur amour et leur soutien pour devenir un meilleur père. Au cours de ce processus, j'ai appris quelques leçons très précieuses et aujourd'hui, je trouve qu'il est de ma responsabilité de transmettre ces leçons apprises. Si la vie ne vous met pas au défi, vous ne grandirez pas et vous n'apprendrez plus rien. La résilience, c'est la capacité de toujours rebondir et de ne jamais abandonner. Lorsque l'amour de vos filles est votre principal moteur, il est bien plus facile de surmonter les difficultés.
L'année passée, vous avez franchi la ligne d'arrivée de l'Ironman. Vous vous êtes fixé encore d'autres objectifs ambitieux ?
« Oh boy ... j'ai toute une liste d'objectifs ambitieux ! Franchir la ligne d'arrivée de l'Ironman, c'était une ambition personnelle, mon processus de reconstruction auquel plein de gens ont contribué. Aujourd'hui, je ressens le besoin d'aider d'autres personnes à réaliser leurs objectifs. J'ai l'intention de créer une société de production qui réalise des documentaires sur des personnes qui essaient de rendre le monde meilleur. Les médias consacrent tellement de temps à ce qui est négatif qu'on en oublierait presque que la plupart de personnes sont de bonne volonté et que la vie est belle. Ce que je retiens de cette terrible journée du 22 mars 2016, c'est que même dans les circonstances les plus horribles, il y avait toujours des gens qui faisaient preuve de générosité et qui s'aidaient les uns les autres. »
Lors de notre congrès, vous vous adresserez à des personnes actives dans le secteur des centres de contact. Quelles sont vos expériences avec ce secteur ?
« Je passe beaucoup de temps aux États-Unis, donc j'ai déjà fait l'expérience de services clients en Belgique et aux États-Unis. Et il y a effectivement des différences. Aux États-Unis, les services clients font tout pour retenir le client. C'est leur priorité absolue. Là-bas, le client est roi. »
« En Belgique, il s'agit avant tout de résoudre le problème du client. Seulement, il n'y a pas toujours une solution immédiate à tous les problèmes. Mais ce qui a bel et bien un effet immédiat, c’est la capacité d'empathie. Ce qui est essentiel à mon avis, c'est donner au client le sentiment qu'il est votre priorité. »